Voici une communication de Gaston Brière dans un bulletin de la Société de l'histoire de l'art français édité en 1875:

"Au musée de Dunkerque se trouve un buste de marbre blanc supporté par un piédouche de marbre noir représentant Voltaire...

Le dernier catalogue du Musée (N°44 de l'édition de 1891) attribue le marbre à Houdon, mais son style devrait interdire de prononcer le nom de l'illustre sculpteur. Le musée de Dunkerque étant en réorganisation par suite de l'agrandissement des locaux, le buste fut déplacé récemment, ce qui a permis de découvrir la signature de l'auteur, gravée en petites capitales sur la tranche du marbre, sous l'épaule gauche du personnage: PONCET. F."

"L'existence d'un buste de Voltaire par cet artiste a été signalée par Gustave Desnoiresterres d'après des documents écrits... Grâce à l'extrême obligeance de M. Henri Terquem, maire de Dunkerque, nous pouvons vous offrir une bonne reproduction de ce portrait peu connu.

Poncet s"était rendu à Ferney pour modeler d'après nature les traits de l'illustre philosophe. Il avait trouvé auprès de lui le meilleur accueil".

Joyeux Noël à tous ceux qui regardent ce blog.

Ce signet ancien représente la statue de Notre-Dame des Dunes. C'est un canivet, c'est à dire que les bords de l'image sont découpés comme de la dentelle. Les roses qui sont peintes en dessous sont signés J R.

La statue de Jean Bart fut sculptée par un artiste Pierre-Jean David, qui se faisait appeler David d'Angers puisqu'il était originaire de cette ville, pour ne pas qu'on le confonde avec le célèbre peintre Jacques-Louis David.

Naturellement,  les moulages, modèles , etc. étaient exposés au musée d'Angers, et la statue de Jean-Bart y était entassée avec les autres "en rang d'oignons".

Le conseil municipal en 1977 décida donc de réorganiser les collections. Le site choisi fut l'abbatiale Toussaint, un bâtiment beaucoup plus clair où les collections seraient bien mises en valeur.

Seulement, notre Jean Bart, colossal, ne passait pas partout ! Il devait donc être démonté. Pour bien trouver où étaient les jointures il fallut donc le radiographier. On détecta parmi le plâtre six points de jointure et donc six parties: la tête, la taille et les deux jambes, les deux bras, le canon et l'épée.

Le voici en pièces détachées:

Maintenant les visiteurs du musée peuvent l'admirer, bien situé, en pleine lumière et entier car dans le précédent musée le sabre avait été écourté de quelques centimètres car il prenait trop de place.

Joseph Etienne de Jouy (1764-1846), académicien écrit dans l'un  de ses 14 recueils "L'Hermite en province" en 1818 :

"En sortant de l'église, mes yeux se portèrent sur l'énorme tour de Dunkerque, ... Son élévation est de cent cinquante-cinq pieds, et quoique ses fondations ne soient que de cinq pieds, elle est d'une étonnante solidité et brave depuis long-tems les vents les plus impétueux; dans les tempêtes, elle s' écarte de six pouces de son centre de gravité."

Qu'en est-il actuellement?

En 1932 on mentionne dans "le Guetteur": "La tour avec ses 58m de hauteur, n' a presque pas de fondations, ne s'enfonçant que de deux mètres dans le sol."

D'autres écrits parlent de 1,70 mètres seulement de profondeur mais que, malgré tout, elle est très stable".

Qui croire ?

Voici une photo publiée dans la Voix du Nord représentant le bâtiment du Nord maritime sinistré et celui annexe du Nouveau Nord en 1952.

Ces bâtiments situés place Jean Bart furent abattus en 1952 pour laisser place aux reconstructions.

Le Nord maritime fut fondé par Désiré Chiroutre. Le bâtiment, construit par l'architecte Jean Morel, fut inauguré en 1908.

Les portes d'entrée avaient été forgées par le ferronnier Somon. A l'intérieur on accédait à l'étage par un escalier en marbre et les bureaux étaient ornés par des lambris de chêne provenant des ateliers Colesson.

Un jardin suspendu en terrasse créé par l'horticulteur rosendaëlien Raes et des frises remarquables du peintre décorateur Victor  Kiesecoms complétaient cet ensemble.

Sur la façade, où trônait la statue de Gutenberg sculptée par Maurice Ringot, deux lampadaires en fer forgé situés de chaque côté de la balustrade étaient soutenus par des consoles sculptées en forme de tête de lion.

La statue de Gutenberg n'a pas été détruite et a été exposée dans différents endroits de la ville, en particulier au lycée Jean-Bart et à l'Hôtel de Ville.

Voici un blason représentant les armoiries de la corporation des chirurgiens de Dunkerque qui appartenait à la collection du docteur Alexandre Faidherbe né à Roubaix en 1867.

Ce médecin décrit ce blason datant de 1690:

"La communauté des chirurgiens de Dunkerque figurait dans ses armoiries les saints Cosme et Damien:

"d'argent à Saint Cosme et Damien sur une terrasse de sinople à côté l'un de l'autre ayant le visage et les mains de carnation, vêtus de gueules et de pourpre, ayant chacun un bonnet carré de gueules sur leurs têtes, tenant l'un une fiolle d'argent, et l'autre une boëtte de même de leurs mains dextres et un livre ouvert de leurs mains senestres et un dauphin d'azur, crété et oreillé de gueules, posé en chef et séparé du reste par un trait de sable."