Rosendaël avant la pénétrante
En septembre 1985, la Voix du Nord annonce que "le carrefour des rues Paul Machy et Vangheluwe va être aménagé de façon imminente. Cinq maisons y ont été expropriées et vont "sauter"." Voici une photo sur laquelle on voit encore l'ancienne boulangerie Drieux à gauche qui est déjà fermée et la nouvelle à droite. Les travaux ont commencé.
En 1988, les travaux continuent. Les trois maisons, en quelques minutes ont disparu sous les coups des machines de la STR.
La pénétrante-est, appelée "avenue du Littoral" pourra déboucher sur ce carrefour. Une fois la voie libre, les travaux de construction pourront débuter au début de 1989.
Quelques mois après, la DDE attaque la dernière ligne droite: arracher les arbres gênants, aménager le carrefour. Entre les deux immeubles de la photo suivante s'esquisse la pénétrante.
Un Orthagorisque môle à Dunkerque en 1894
Ce poisson fut pêché près de Dunkerque en janvier 1894. Ce fut M. Devos qui le prit dans les mailles de son filet.
Appelé plus simplement "môle", il est connu dès le milieu du XVIe siècle.
Le prince Albert de Monaco en pêcha un également dans l'océan Atlantique lors de l'une de ses campagnes scientifiques.
Cet animal énorme est caractérisé par le fait qu'il est comprimé latéralement, que sa tête est peu distincte de son corps, sa bouche et ses yeux sont très petits, et après dissection par des savants ces derniers constatèrent que son cerveau avait la dimension d'un pois chiche. !
Le dessin ci-dessus a été réalisé à partir d'une photo envoyée par le Docteur Cochet de Lille. Le poisson fut mis dans les collections de la Faculté des Sciences de Lille.
Chevaux mangeurs de poisson à Dunkerque
Mercredi 9 octobre 1940 - Sur la paille- Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez
" Mais tout est passager... J'ai conservé les pieds sur terre et le front haut... Heureusement, cela me reste, avec le courage...
Ce que je pleure... le prix de l'Avenir que je réservais à mes enfants, plus tard, quand je me marierai,... tout ce qui représentait pour moi seule une valeur... tout ce qui est irremplaçable !... puis plus rien, plus rien à leur offrir de ce qui était moi, à ceux qui viendrait ensuite, ceux qui prendraient ma place pour continuer l'oeuvre commencée!... plus rien à leur offrir de tangible...
Ne plus pouvoir jamais se référer en cas de besoin, ni palper, ni se cramponner à ces choses inanimées...
J'ai tout perdu, et c'est bien dur...
Et la nuit sera longue, longue... à DORMIR SUR LA PAILLE !"
FIN DE LA PREMIERE PARTIE. NOUS PREPARONS LA SUITE QU'ELLE A INTITULEE "MA GUERRE"
Nuit du lundi 7 au mardi 8 octobre 1940 - Sur la Paille - Dunkerque 1939-40 - Témoignage de Gratienne Soyez
"Nous arrivons à l'aube qui commence à blanchir... Nous allons pouvoir bientôt remonter chez nous....
Voici bel et bien une nouvelle vague d'avions se dirigeant droit vers nous, venant de la mer, à basse altitude cette fois, l'un d'eux rasant notre toit dans un vacarme assourdissant... Un petit sifflement léger et bizarre... à peine perceptible mais que nous entendons tous:
- Il a lâché quelque chose celui-là!
- ça y est! cette fois c'est chez nous... Il n'y a pas de doute, dit quelqu'un
- Ce n'est pas une bombe, on n'a pas entendu l'explosion
- C'est un fait... ce n'est pas comme d'habitude!
- Il paraît que lorsque c'est pour soit, on n'entend pas la déflagration.
- Il me semble que l'on se serait déjà aperçu de l'effet si c'était une bombe!
-A moins qu'elle n'ait pas éclaté !
- C'est bien possible, à cause du sable...
Monsieur Bourbillon et mon père se décident à monter pour tenter de voir ce qui se passe. Ils en redescendent vivement.
- C'est une bombe incendiaire disent-ils. La maison est en feu..."
Dimanche 6 octobre 1940 - Sur la Paille -Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez
"Nous allons effectuer la montée du sable au grenier, travail pénible entre tous mais qui concerne notre sécurité. A la première heure, Monsieur Bourbillon creuse très vite un trou immense, vaste et profond dans le jardin... Il a mis à jour le sable, du beau sable blanc tout propre...
Il ne nous reste plus qu'à emplir les seaux et à les monter au grenier... C'est Monsieur Bourbillon et mon père qui terminent, là-haut, déversant les seaux de sable sur le plancher du grenier..."