Honoré de Balzac à Dunkerque

En 1841, le mari de Mme Hanska meurt et son ami Honoré de Balzac fait le projet d'un embarquement au Havre pour la rejoindre en Russie.

Mais depuis le 22 février 1840, un privilège pour l'exploitation d'une ligne à vapeur entre Dunkerque et Saint-Petresbourg vient d'être accordé à Ch Brostrom. On fait valoir que cette ligne, plus rapide que celle du Havre, ne nuit cependant pas à celle-ci enr raison du trafic commercial franco-russe escompté. La guerre est ouverte entre Dunkerque et Le Havre.

Balzac écrit le 8 juin 1842 à Mme Hanska:" Il y a une lutte entre les paquebots du Havre et ceux de Dunkerque et il s'ensuit que les premières places pour aller à St Petrsb. ne coûtent plus que 250 fr. Voilà le voyage devenu bien moins cher puisque l'aller et le retour ne font plus que 500 francs... Voilà bien les effets de la concurrence."

Mais il a des problèmes d'argent et ne part q'un an plus tard de Dunkerque. Il peut s'embarquer grâce à l'avance qui lui est acceptée sur ses droits d'auteur.

Il écrit le 31 mai 1843: "Je vais ce matin savoir quel est le dernier départ de juin, aux bateaux à vapeur de Dunkerque, pour éviter la traversée de la Manche, car j'ai peur d'être malade de la mer, dans la mer du Nord."

En effet, la Compagnie de Dunkerque fait valoir que "Par Dunkerque on évite le parcours de la Manche et du Pas-de-Calais"

Le 4 juin 1843, il écrit "Dunkerque évite la Manche et le trajet est plus court que par le Havre."

Le 9 juillet 1843, la Compagnie de Dunkerque annonce que le trajet se fera en six ou sept jours sur le Devonshire, avec service français et anglais à bord: les départs auront lieu tous les 21 des mois de juillet, août, septembre et octobre.

Le 7 juillet,Balzac écrit à Mme Hanska: "Je pars, je vais chercher mon passeport. J'arriverai par le Devonshire, qui part de Dunkerque le 21 juillet et qui arrivera le 28."  et il ajoute "Je suis si enfant que je ne serai tranquille que quand j'aurai mon passeport en règle. J'ai peur de tout, tant je voudrais être sur le Devonshire. Je suis agité comme l'Irlande à tout heure du jour, en me disant: Je vais donc la voir, ce qui me paraissait chose impossible, je puis l'avouer aujourd'hui, il y a un mois en me voyant quatre volumes à faire." Il se rend donc d'un pas allègre place Vendôme à l'ambassade de Russie pour obtenir le fameux césame.

Le directeur de la Compagnie de Dunkerque étant un ami de Léon Gozlan, lui-même fort lié avec Balzac, lui procure la meilleure cabine.

Il arrivera à Saint-Petersbourg le 29.

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