Le tournage du film devait débuter le 15 mai 1964.
Tout commence par la reconstitution des décors à Bray-Dunes: les ruines sont reconstituées.
Dans la Voix du Nord des 24 et 25 mai, le journaliste explique qu'on voit arriver un convoi d'une trentaine de voitures militaires qui s'ensablent à Zuydcoote alors qu'on les attend à Bray-Dunes. Elles seront poussées jusque ce lieu !
28 mai: rassemblement du matériel militaire: fusils en bois, tentes, voitures d'époque, trois chars déchargés au port de Dunkerque regagnent Bray-Dunes par rail !
30 mai: Interview d'Henri Verneuil par un journaliste de la Voix du Nord. Il est accompagné de sa jeune épouse et l'accueille dans sa villa "La Duine" à Bray-Dunes, louée le temps du tournage. Il déclare "c'est la première fois que je viens dans le coin et je n'étais donc pas là lors du rembarquement. Je crois pourtant que j'en sais beaucoup plus, moi, sur cet événement que les soldats français, éparpillés sur la côte et qui n'en ont eu qu'une vision partielle. c'est d'ailleurs pour cela qu'il est question dans le livre des "salauds d'Anglais" parce qu'ils empêchaient les Français de monter à bord de leurs bateaux.... Vingt-quatre ans après, je pense avoir une vision d'ensemble de cet événement... J'ai visionné le film anglais "Dunkerque", très mauvais d'ailleurs... Ce ne sera pas une reconstitution...C'est le côté humain du drame qui m'intéresse..."
Début juin: premières prises de vues à Bray-Dunes (perturbées par la pluie)
4-5 juin : premiers bombardements tournés derrière l'Usine des Dunes avec Jean-Paul Belmondo et Jean-Pierre Marielle.
Tournage de la sortie des blessés d'une villa en feu.
Des Messerschmitt arrivent à l'aérodrome de Mardyck.
9juin:Tournage de scènes de mitraillage devant le sanatorium de Zuydcoote (200 figurants).
Evacuation de mannequins (figurant des blessés) par des Tommies.
18 juin: Attaque des Messerschmitt devant le sanatorium.
19 juin: Apparition des premières figurantes féminines: infirmières, religieuses soignant des blessés.
24 juin: Pause: réunion de famille. Jean-Paul Belmondo rejoint par sa femme et sa fille et discute avec François Périer et Pierre Mondy. (Sur la photo ci-dessus on voit Henri Verneuil, François Guérin et Jean-Paul Belmondo.)
Des scènes d'exode en gare de Rosendaël et le survol par un Storch allemand qui lâche des tracts.
Fin du mois de juin: Tournage de la descente d'un aviateur allemand en parachute au milieu de 1 500 tommies qu'il vient de mitrailler. Il est tenu par un cadre suspendu à un hélicoptère mais le cadre casse et le parachutiste saute finalement de l'hélico. Pour ces scènes de cascades, le parachutiste est le bien connu Gil Delamare.
(source La Voix du Nord de l'époque)