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TOUT SUR DUNKERQUE
3 juin 2020

DUNKERQUE MIL NEUF CENT QUARANTE

DUNKERQUE MIL NEUF CENT QUARANTE

 

Ma Ville à moi n’est plus ! L’âme du vieux beffroi

S’est échappée un jour comme s’envole un songe !

Après avoir souffert de guerre et de mensonge

Elle a péri soudain de terreur et d’effroi.

 

Ma Ville à moi n’est plus ! Bonne Ville d’antan

Elevant aux cieux ses clochers de dentelle,

Sous de vieux marronniers abritant sa Chapelle

Et qui se consuma sous les feux de Satan

Achevant des brasiers jusqu’en sa Citadelle.

 

Ma chère Ville est morte ! Par toute la Cité

Ce ne fut plus qu’amas de ruines désolantesDUNKERQUE ILLUSTRATION

Où la Mort se lovait sur des cendres brûlantes,

Immolant trop de corps en sa férocité

Près des temples sacrés et des tours chancelantes.

 

Ville de mon Enfance où, presque en même temps

Les âmes s’envolaient, fuyant à tire d’ailes

L’hiver et les autans comme les hirondelles

Qui craignent la tempête et suivent le Printemps

Aux paisibles séjours, actives et fidèles.

 

Ma Ville a disparu ! Ville du Souvenir…

Venelles en lacets… gros pavés de grès rose…

Sur un quai le pêcheur taciturne et morose…

Et sur la Place enfin, tourné vers l’Avenir

Dressé dans sa vaillance et fuyant la nécrose,

 

Dans ma Ville perdue, un fier Jean Bart d’airain

Sous les cieux embrasés plonge son cimeterre ;

Sur le pavé cendreux, en fleurs, un fumeterre

Tandis que sur des morts s’écroule un souterrain,

Sinistre sépulture entrouvrant son cratère.

 

Ilot de ma jeunesse où vogue un souvenir

Et rôdent cent regrets, bien étrange Carthage

Que des corbeaux géants déchiraient sans partage,

Où jamais plus hélas je n’allais revenir

Regrettant du passé  le sublime héritage !

 

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