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TOUT SUR DUNKERQUE
guerre 39-40
24 mai 2020

Vendredi 24 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez

Après une nuit paisible et "toujours pas trop de réfugiés dans la salle"... "l'atmosphère n'est plus la même que la veille. cela cache quelque chose sûrement ! D'où viennent brusquement toutes ces personnes ? Tout à coup un coup sourd nous refroidit tous, amèrement. Cela doit être un coup de canon, pas de doute ! Le souvenir de la pièce à longue portée campée sur le pont de Gravelines ne me rappelle rien de bon : il s'y préparait un combat ! Nous y voici"...

... "Soudain, du bruit dehors... des souliers ferrés... Nous nous regardons avec angoisse ! La porte de la salle s'ouvre ... Une invasion de soldats en uniforme kaki... ce sont des soldats belges avec armes et bagages..."

..." désabusés, annéantis et presque au bord des larmes"... "ils ont perdu leur commandement."..."leurs chefs ont disparu"... lls "ont secrètement l'intention de se mettre en  civil et de s'adresser dans ce but aux habitants de ce village de pêcheurs"...

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LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASE

..."Tout à coup, nous faisant oublier ce petit incident imprévisible, la porte s'ouvre une fois encore"...

" - Ils sont là !"...

... " - Qui ?

- Mais les Allemands, pardi !

- Ciel ! "...

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... " Tout à coup, vers les huit heures du soir : ssss. zzzzz. ou.ou.ou ! boum ! un siffement strident et continu se rapprochent, une explosion : un obus vient d'éclater à proximité... ça y est, pour nous l'offensive est ouverte. Nous ne demandons pas notre reste  ! "...

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Ils se réfugient dans la cave de la mairie où il se passera de vraiment drôles de choses, en dedans et au-dehors!!!

"Evidemment, tout cela est plutôt louche !"

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23 mai 2020

Jeudi 23 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez

Ne pouvant passer le pont, ils restent à Grand-Fort-Philippe ...

LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASE

... " C'est pourtant l'occasion pour moi de prendre hâtivement connaissance de ce petit village de pêcheurs où je n'ai jamais eu l'occasion de venir, bien qu'il ne soit qu'à une vingtaine de kilomètres de Dunkerque. Il est assez coquet, sympathique, composé de petites maisons sans étages et portant des toits inclinés de tuiles rouges, toutes blotties les unes contre les autres, véritables maisons de poupées. Par contre le bâtiment communal servant de mairie  semble assez important. Les rues sont d'étroites venelles et ruelles dans lesquelles il semble que deux voitures ne pourraient se croiser"..

..." Cette journée encore se passe relativement vide de tout incident remarquable, et notre seconde nuit également."

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22 mai 2020

Mercredi 22 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez"

Après cette nuit difficile dans les casemates de Saint-Pierre à Calais, la famille se regroupe et discute de ce qu'il convient de faire.

"Tout d'abord nous retournons au train pour voir ce qu'il en est" ... "encore faut-il que le train n'ait pas poursuivi son chemin !"

..." mais non ! il est bien là, ausi long, aussi minable, "... " Et que sont devenues les cornettes blanches ? Nous n'en avons plus trouvé trace où que ce soit !"...

... "mon grand-père qui ne craint cependant pas grand' chose se charge de l'expédition."

Il débarque leurs affaires et en profite pour inspecter les lieux. Il aperçoit "dans la pénombre d'un jour naissant, que les wagons sont en fâcheuse position, entièrement déséquilibrés"... Nous nous éloignons très vite du convoi maudit."...

Il commente ensuite ce qu'il a vu, "trois bombes , très probablement aussi des bombes à retardement, sont tombées à nos côtés, ainsi que des bombes à ailettes. C'est miracle que nous soyons encore tous là"...

Ils se désolent de leur allure et de leur tenue. "Nous ne sommes pas non plus très jolis à regarder" ... "Pour mon compte j'ai la désagréable surprise de m'apercevoir que mon petit tailleur est taché de sang, ainsi que nos deux sacs de voyage. Où donc ai-je pu ramasser ces taches ? Est-ce dans l'abri, est-ce parmi les couvertures dans le wagon fatal ?

Après toutes leurs aventures dans le train bizarre et dans les casemates, grand-père a peur qu'on les prennent pour des espions et ils s'empressent de quitter Calais au plus vite.

" Bientôt nous nous retrouvons sur la grand'route, en direction de Boulogne et de Montreuil, je ne sais, et bien entendu parmi le flot intarissable de réfugiés. Ils sont encore nombreux, semble-t-il, Belges et Hollandais surtout par rapport au nombre restreint de Français."...

... Fatigués, usés, sans boire ni manger, ils continuent leur chemin... quand tout à coup, arrivés au niveau de Blériot-Plage, "je suis tirée de ma torpeur ! Je m' étonne! Quelque chose est en train de changer dans cette marche mécanique" .. "On dirait qu'il se produit un remous dans la foule, en même temps qu'un long murmure, chuchotis incompréhensible"... "une partie du troupeau est en train de faire machine arrière, de virer de bord"...

LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASE

 

Après bien des hésitations, "poursuivre son chemin"... "devient de plus en plus en plus difficile, voire impossible!"... "Sur la Somme on dit que les ponts sont coupés, qu'il n' y a plus à l'heure actuelle aucun passage et que les Allemands sont sur Boulogne."... " Il nous faut également faire demi-tour".

"Descendons sur Marck, là nous trouverons du pain ! dit Parrain"...

Ils se retrouvent au village de Marck-en-Calaisis,... queue interminable à la boulangerie...beaucoup de Belges venant du pays Noir, "bavards et exubérants". ..." Celui qui me suit, ..., oubliant, lui, que dans le malheur nous sommes tous frères, vient de me cracher dans le dos, probablement parce que je suis française et qu'il mangera bientôt de notre bon pain français"...

Arrivé leur tour, il n'y a plus de pain, plus de farine !

"Continuons notre chemin, décrète Parrain."

Nous arrivons sur la petite place d'Oye... mon grand-père voudrait franchir au plus vite le Pont de Gravelines et il a certainement raison !"... "Une activité aérienne se révèle soudain... Nous aboutissons en même temps à Gravelines"...

..." Hélas ! Nouvelle déconvenue ! là encore une mauvaise surprise nous attend ! ... le pont est barré"... "nous sommes refoulés sur la gauche du chenal du port de Gravelines, vers Grand-Fort-Philippe..."

... " où trouver un abri maintenant ? Mon grand-père s'en informe à la mairie... quelqu'un nous conduit, ô dérision ! à la Salle des Fêtes de ce petit port de pêche."... " De la paille a été étalée là, partout, pour la commodité des réfugés."

Grand-père part faire quelques courses. ... il "revient avec des nouvelles fraîches de Dunkerque qu'il a recueillies des lèvres même de l'un de nos compatriotes ayant quitté la ville quelques temps après nous. Que cela est intéressant à entendre ! Mais hélas ! il n'y a rien de bon, car rien n'est changé ! Les bombardements continuent plus intenses encore et sans relâche, sur la ville et sur le port ! La vie est intenable !Nous pensons aussitôt à ceux que nous avons laissés là-bas."...

... " La nuit se passe sans histoire, "...

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21 mai 2020

Mardi 21 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez"

(suite de l'article: Matinée du Mardi 21 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez")

L'après-midi du 21 mai est encore plus mouvementée. et sera le prélude à  toute une suite d'événements dont beaucoup seront le théâtre de choses énigmatiques et étranges !

... " C'est mon oncle Edmond, employé de Chemin de Fer, arrivant dans un état de surexcitation inimaginable devenant très vite le nôtre. Vite ... il nous faut nous dépêcher ... nous avons la possibilité de partir encore, "par faveur" nous dit-il ! Comme cela nous paraît étrange, à cette heure !

En gare de Coudekerque-Branche, un train prendra le départ pour une destination inconnue, par Calais et Boulogne. Il évacue le matériel sanitaire du Sanatorium de Zuydcoote. A Malo mes grands-parents sont déjà prêts. Tante Germaine se prépare également à partir avec leurs deux fillettes... Tout cela me semble fort beau, fort joli, pourtant ma mère et moi, hésitons. Mon père qui doit avoir devant les yeux, dans les oreilles et dans le coeur la concrétisation du spectacle de la nuit, insiste avec poids, "... "C'est dit-il, notre ultime chance, car ici déjà, c'est l'enfer, ce sera la grande catastrophe, et nous risquons fort, en demeurant sur place d'être réduits en bouillie !

Tristes de quitter son père, son oncle et Monsieur Bourbillon, réquistionnés, elle se prépare pour le grand départ avec sa famille.

Suivront ensuite une suite d'événements difficiles à résumer tant ils sont copieux en rebondissements de tous genres.

Le train est composé de  trois wagons à bestiaux fermés par des lourdes portes sans fenêtres. Ce train s'arrête sans arrêt san raison apparente, des bonnes soeurs en cornette, vraies ou fausses, s'affairent autour du train. 

LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASE

C'est la nuit, le train n'est que près de Calais seulement.

"... réalisant le danger qui fut le nôtre, mon grand-père exhale ses craintes. La voix éteinte, sans souffle, il halète:

- Il faut aller ! Il faut aller... nous ne pouvons pas demeurer là ! Non ! Non ! Ce n'est plus possible !

- Oui, je veux partir, j'ai peur, crie l'un des enfants en sanglotant, tremblant d'épouvante.

- Quittons ces lieux ! "...

Ils abandonnent leurs affaires dans le train, s'en vont à l'aveuglette dans la nuit noire, ... "Des hommes nous parlent dans le noir et nous guident à voix basses et graves, comme s'il s'agissait d'un grand secret. Quels sont-ils ?"..

... "A mi-voix toujours, ils nous guident:

- Par ici, entrez !

- Faites vite bon sang !"

... "Une exclamation au dehors pleine d'étonnement et de surprise nous signale qu'il tombe du feu du ciel à présent. Ce sont des bombes incendiaires faisant leur apparition nous dit-on."... " Nous apprenons que les Allemands bombardent systématiquement et simultanément les ports, et par ricochet les villes de Dunkerque et Calais en même temps que leurs agglomérations."...

 

 

21 mai 2020

Matinée du Mardi 21 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez"

" Dès sept heures les sirènes se mettent à hululer de sinistre façon dans l'air déjà tiède d'une très belle matinée qui s'annonce "...

... "c'est le sauve-qui-peut général car le contre-torpilleur "Adroit" a été gravement touché cette nuit par les bombes, de plus il est en train de s'échouer sur la plage de Malo-les-Bains"...

... "ses soutes contiennent une bonne dose de munitions, une belle cargaison d'obus et quantité de torpilles. Il y a crainte d'explosion massive, c'est pourquoi l'on évacue les habitants de Malo et une partie de ceux de Rosendaêl., tous recevant l'ordre d'ouvrir tout grand les fenêtres, tout ceci d'autant plus que la mer découvre l'épave à marée basse."...

Elle s'en va donc avec sa mère et ses frères (son père ayant dû se rendre sur son lieu de travail, étant réquisitionné en tant que facteur bien qu'il n'y ait plus de courrier !)

... "Nous allons, errant de rue en rue, "... "quittant la ville pour la campagne proche tout en épiant la moindre déflagration" ...

Ils rencontrent encore route de Furnes "la horde toujours cahin-caha des réfugiés belges et hollandais déambulant."... "Nous échouons à bout de souffle avec une rapidité extraordinaire, tout à fait par hasard, on ne sait comment, dans les caves d'une brasserie, en bordure de la berge nord du Canal de Furnes."...

LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASE

Il ne se passe rien de précis, juste "du côté de la mer, s'élevant dans les airs comme un feu d'artifice extraordinaire, des éclairs brillant au soleil, lambeaux de métal tordu sans doutes des débris de carcasse de navire, au milieu de sortes de fusées qui laissent dans la voûte des cieux leurs empreintes enfumées dérivant sur un fond bleu profond, le tout accompagné du bruit multiple et épouvantable des explosions, estimant que la marée doit être haute, nous retournons chez nous, "...

Rentrée chez elle, elle apprend des nouvelles de Dunkerque par son père, et "des nouvelles, il en pleut autant que de bombes,"... "l'Adroit, mais aussi le Trapu, le Pavon, un pétrolier le Niger et d'autres unités maritimes sont repérés, attaqués et endommagés plus ou moins gravement autant en plein chenal qu'au large ! des navires brûlent encore! Au port c'est le déluge, dit mon père."...

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20 mai 2020

Lundi 20 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez"

... " Au cours de la matinée, un ordre émanant de la Préfecture du Nord et affiché un peu partout nous apprend que:

" Tous les affectés spéciaux, les hommes mobilisables des classes huit à quinze, les jeunes gens de seize ans, sauf les P.T.T., les Chemin de Fer et Finances doivent se replier immédiatement sur le département du Loir-et-Cher, et ce, par tous les moyens."

Le frère de Maman, Robert et leur cousin Roger sont concernés. Ils partent donc ce même jour. le coeur déchiré, la famille les regardent s'éloigner :

"Un dernier geste de la main, ils tournent le coin, au carrefour du Boulevard (N.D.L.R : de la République et de la rue Danton), puis, plus rien ! Les voilà eux aussi disparus sur ce Boulevard qui mène à la guerre, "...

LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASE

..."par voie d'affiche, nous apprenons que le Contre-Amiral Platon, Gouverneur de la place de Dunkerque donne l'ordre de "rester, tenir et travailler..." . ( C'est là tout ce que nous désirons !) "La vie doit reprendre ou continuer à Dunkerque" précise-t-il.  On aimerait suivre ces conseils, mais c'est pratiquement impossible ! La vie devient un enfer !" ...

... " Toute la nuit une fois encore se passe à la cave. Elle n'a jamais été aussi terrible. L'ennemi s'acharne, bombardant le port à fond, semble-t-il"...

..." - Ça se passe vers la mer et le port, nous dit Monsieur Bourbillon.

- Oui, tout le ciel est en feu, ajoute mon père."...

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19 mai 2020

Dimanche 19 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez"

Robert prend son vélo et se rend place de la gare car il est "bien intrigué de tout ce qui s'est passé cette nuit" ...

... " Très vite de retour, Robert nous informe de ce qu'il a constaté:

- Ce qu'il y a de monde sur c'te place ! ... S'il y avait un bombardement, cela ferait du joli ! Et il y a de tout ! ... Ils attendent... quoi ? Rien de bien précis semble-t-il car on a l'impression qu'ils grimperaient dans n'importe quel train pourvu qu'ils partent..."

... " devine qui j'ai rencontré, et m'a parlé un instant ? Et bien, j'ai vu Roubieux !

Il s'agit de notre prof' de maths à tous deux. Elle habite Toulon, mais exerce sa profession au Collège Lamartine (filles) depuis de nombreuses années, puis de surcroît, depuis le début de la guerre, au Collège Jean-Bart (garçons). elle retourne régulièrement chez ses parents, dans le Midi car elle est célibataire." ...

 

... " Un coup de sonnette magistral et inattendu ! C'est mon grand-père qui s'amène en coup de vent. Il n'habite qu'à quelques minutes d'ici, sur Malo, et il est venu exprès pour nous dire qu'il pense que nous devons partir. Il a fabriqué une petite charrette avec une de nos poussettes d'enfant." ...

 

... " Maman dit à chaque instant qu'elle préfére ne pas s'en aller car il lui en coûte d'abandonner mon père, réquisitionné, étant fonctionnaire. Ce dernier par contre nous conseille de partir." ...

LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASE

La famille s'en va donc mais arrivée à Dunkerque, ils apprennent que ...

... " Ce n'est pas la peine de continuer "Ils" descendent vers la côte ! On ne peut plus passer !

Et donc sans bien comprendre ce qu'il convient le mieux de faire ou de ne point faire, nous retournons chacun chez nous en un demi-tour collectif. Retour rempli de commentaires et sans histoire, plus rapide que l'aller." ...

... "Mon père qui remonte souvent, trop souvent à notre gré en compagnie de Monsieur Bourbillon, ... redescendent cette fois nerveux et soucieux. Quelque chose d'insolite doit se passer, nous le devinons à leur comportement, ...

- Mauvaises nouvelles, disent-ils, du côté du port, le ciel n'est que feu et que flamme !

Nous nous disons, avec des voix caverneuses, tremblantes d'émotion et de frayeur:

-Si cela continue, il ne restera plus rien demain matin ! " ...

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18 mai 2020

Samedi 18 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez"

" Ce matin, à l'aube, nous avons été bien surpris d'être réveillés par une série d'explosions. Nous avons couru à la cave, mais il n'y a pas eu de suite. Je viens d'apprendre que les explosions entendues proviennent de l'attaque par les avions ennemis de l'épave du Floride qui a sauté sur une mine magnétique l'un des tous premiers jours de la guerre, et qui crâne maintenant bien fièrement comme si rien n'était, malgré sa profonde blessure, en bordure de mer, sur le rivage où il s'est enlisé, non loin du Casino de Malo. L'ennemi s'est mépris en attaquant cette ancienne unité de marine, en lançant quelques bombes qui sont tombées à proximité de la carcasse, et qui ont eu pour seul effet de briser les vitres de maintes villas de la digue-promenade et des rues avoisinantes." ...LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASE

 

... " Et les langues vont bon train. C'est ainsi que nous apprenons que Dunkerque aussi a subi quelques dégâts plus importants semble-t-il ! Une caserne et des quartiers entiers brûlent. Il y a des morts, il y a des blessés un peu partout dans la ville et dans l'agglomération. Le port est également le théâtre du drame : les réservoirs de pétrole sont en flammes ! Ce n'est que ruines et désolation déjà !" ...

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17 mai 2020

Vendredi 17 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez"

... " Mon père nous parle encore du nombre croissant de Belges et de Hollandais en ville. Les ambassades ne suffisent pas pour leur procurer de l'aide." ...

..." Les magasins d' alimentation dans toute la ville sont envahis par une foule considérable et vidés systématiquement de leurs approvisionnements de toutes sortes, dévalisés.LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASE

Il nous dit aussi que s'est généralisée la dispersion parmi les réfugiés d'un nombre inouï d'espions ou membres de la "Cinquième Colonne" se mêlant aux foules parmi lesquelles ils entreprennent un travail de démoralisation."...

... " Cependant, les alertes ne nous manquent pas, nous ne risquons pas d'en perdre l'habitude, bien au contraire. et les passages d'avions se font de plus en plus fréquents." ...

 

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16 mai 2020

Jeudi 16 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez"

" Au lever, c'est-à-dire plutôt en remontant de la cave comme nous commençons, hélas, à en prendre l'habitude, nous LIVRE SUR LA PAILLE AVEC PHRASEallons droit aux informations, car nous sommes évidemment de plus en plus inquiets sur notre propre sort ! La radio française se fait l'interprète d'un Message du Roi Léopold de Belgique à ses soldats. Prononcé en langue flamande, puis en français, d'une voix lente, grave et solennelle : "...

... " Le danger est-il proche ? Est-il latent ?"

 

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