Il y a surproduction d'oeufs et de beurre qui provoque une chute de leurs prix. Ils se vendent difficilement car les Dunkerquois ayant été obligés de se priver de ces produits à cause des restrictions et des rationnements durant la guerre ont pris l'habitude d'économiser ces denrées alimentaires !
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Les Chantiers de France ont lancé, à 13 heures, le chalutier "Lavardin II" de 46 mètres, destiné à l'armement Oscar Dahl de la Rochelle.
C'est le premier lancement de l'année: il s'est opéré en cale 1, créée en 1900. C'est la plus ancienne des Chantiers. Ils fêtaient donc en même temps le cinquantenaire de cette cale.
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"... Maman ayant tourné le bouton du poste de radio comme d'ordinaire, nous entendons les informations journalières. D'un coup nous sommes complètement bouleversés, désespérés, annéantis ! ...
... Nous entendons même une fois de plus à Radio-Stuttgart le traître Ferdonnet qui, hurlant sardoniquement à qui veut bien l'entendre ses plaisanteries et ses méchancetés, renouvelle ses menaces concernant notre vieille Cité. Dunkerque a maintenant un magnifique parterre de fleurs et d'herbe (en l'occurrence notre tranchée abri où croissent le fumeterre et l'herbe) au pied de la statue de Jean Bart, ce qui ne l'empêchera pas, répète-t-il encore, d'être réduite à sang et à cendres... Ce ne sera bientôt plus d'ailleurs qu'un monceau de ruines !..."
Ce jour-là, beaucoup d'événements se produisent à Dunkerque. Ceci n'est qu'un petit extrait du livre pour cette journée.
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" Nous venons d'apprendre que des réfugiés étrangers, Hollandais et Belges sillonnnent les routes de Flandre depuis Ghyvelde en direction de Dunkerque puis de Calais. Robert, qui est d'un naturel curieux, m'invite à le suivre. A bicyclette nous allons nous rendre compte de ce qui se passe exactement. Arrivés au Canal de Furnes, nous nous arrêtons car nous apercevons très bien la route de l'autre côté de la berge, et il me semble même qu'il serait dangereux pour nous de nous y hasarder. C'est un défilé constant et serré de voitures circulant à vive allure."...
..." Il y a des automobiles puissantes et luxueuses supportant des chargements imposants de matelas et literies de toutes sortes, des camions et des camionnettes bondés de gens, chargés de meubles, voire de batterie de cuisine, des autobus même, comblés de passagers et de bric-à-brac hétéroclite, et même, triste ironie, une voiture de pompes funèbres."...
... " Dis, Bert, qu'allons nous devenir? "...
En effet, que vont-ils devenir ? .........
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Voici ce que constate en 1840 François Arago, astronome, physicien et homme d'état français, venu souvent à Dunkerque pour effectuer des travaux divers:
Victor Derode dans son "Histoire de Lille" confirme qu'à l'Hopital Militaire de Lille (voir photo) le puits artésien a montré l'influence que la pression des marées exerce sur le mouvement des eaux souterraines. et que la pression, exercée par la haute mer à Dunkerque sur l'orifice de sortie de la rivière souterraine, met effectivement 8 heures à se propager jusque Lille.
(suite de l'article: Matinée du Mardi 21 mai 1940 - Extrait du livre "Sur la Paille, Dunkerque 1939-1940 - Témoignage de Gratienne Soyez")
L'après-midi du 21 mai est encore plus mouvementée. et sera le prélude à toute une suite d'événements dont beaucoup seront le théâtre de choses énigmatiques et étranges !
... " C'est mon oncle Edmond, employé de Chemin de Fer, arrivant dans un état de surexcitation inimaginable devenant très vite le nôtre. Vite ... il nous faut nous dépêcher ... nous avons la possibilité de partir encore, "par faveur" nous dit-il ! Comme cela nous paraît étrange, à cette heure !
En gare de Coudekerque-Branche, un train prendra le départ pour une destination inconnue, par Calais et Boulogne. Il évacue le matériel sanitaire du Sanatorium de Zuydcoote. A Malo mes grands-parents sont déjà prêts. Tante Germaine se prépare également à partir avec leurs deux fillettes... Tout cela me semble fort beau, fort joli, pourtant ma mère et moi, hésitons. Mon père qui doit avoir devant les yeux, dans les oreilles et dans le coeur la concrétisation du spectacle de la nuit, insiste avec poids, "... "C'est dit-il, notre ultime chance, car ici déjà, c'est l'enfer, ce sera la grande catastrophe, et nous risquons fort, en demeurant sur place d'être réduits en bouillie !
Tristes de quitter son père, son oncle et Monsieur Bourbillon, réquistionnés, elle se prépare pour le grand départ avec sa famille.
Suivront ensuite une suite d'événements difficiles à résumer tant ils sont copieux en rebondissements de tous genres.
Le train est composé de trois wagons à bestiaux fermés par des lourdes portes sans fenêtres. Ce train s'arrête sans arrêt san raison apparente, des bonnes soeurs en cornette, vraies ou fausses, s'affairent autour du train.
C'est la nuit, le train n'est que près de Calais seulement.
"... réalisant le danger qui fut le nôtre, mon grand-père exhale ses craintes. La voix éteinte, sans souffle, il halète:
- Il faut aller ! Il faut aller... nous ne pouvons pas demeurer là ! Non ! Non ! Ce n'est plus possible !
- Oui, je veux partir, j'ai peur, crie l'un des enfants en sanglotant, tremblant d'épouvante.
- Quittons ces lieux ! "...
Ils abandonnent leurs affaires dans le train, s'en vont à l'aveuglette dans la nuit noire, ... "Des hommes nous parlent dans le noir et nous guident à voix basses et graves, comme s'il s'agissait d'un grand secret. Quels sont-ils ?"..
... "A mi-voix toujours, ils nous guident:
- Par ici, entrez !
- Faites vite bon sang !"
... "Une exclamation au dehors pleine d'étonnement et de surprise nous signale qu'il tombe du feu du ciel à présent. Ce sont des bombes incendiaires faisant leur apparition nous dit-on."... " Nous apprenons que les Allemands bombardent systématiquement et simultanément les ports, et par ricochet les villes de Dunkerque et Calais en même temps que leurs agglomérations."...
"Aujourd'hui j'ai l'intention de me rendre à la grand'messe accompagnant Jean"....
"L'église a complètement brûlé. Il n'en reste que les murailles et les piliers, aussi la messe se fait-elle dans la salle du patronage des garçons, salle assez étroite mais très longue. iI n'y a pas de chaises, nous nous tenons debout."... "C'est l'abbé Bonpain qui officie. Nous assistons à une messe basse" ... "Il me manque Robert ! Nous assistions toujours ensemble tous trois à la messe!"
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"... Il paraît que l'on va évacuer Dunkerque avant samedi.
... On raconte que les Anglais auraient bombardé Calais
... On dit aussi que Mussolini est en fuite"...
De retour chez eux, ils examinent les dégâts : " L'obus dont m'a parlé mon père est passé là... il alla perforer l'angle opposé de la pièce au niveau du plancher pour exploser enfin, à bout de course et détruire la maison voisine dont il ne reste qu'un amas de ruines informes de poutres et de briques. Seul, le pied de l'une de mes chaises a été brisé net, et mon pauvre herbier dont j'étais si fière... a été perforé très savamment en son milieu."...
Les vitres ont été brisées un peu partout mais apparemment rien n'a été pillé. En revanche, au rez-de-chaussée, chez Madame Bourbillon, il y a eu pillage : table, chaises et buffet vide ainsi que de beaux tableaux.. " Un autre désenchantement survient à la constatation de la coupure de l'eau potable, de l'électricité et du gaz de ville... Nous avons encore une petite réserve de charbon et un réchaud à alcool."
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"Nous nettoyons sans relâche et sans fin des résidus de toutes sortes qui ont couvert d'un voile épais tous les objets 
sous lequel ils disparaissent"...
"Seul Serge est à son affaire ! Agenouillé devant le cageot où il range tous les jouets qu'il a abandonné si brutalement durant l'exode, il se retrouve, émerveillé, serrant à deux bras sur sa poitrine à tour de rôle l'ours de peluche rousse et le lapin de fourrure rose"...
"Seul manque Robert ! Quand reviendra-t-il donc ?"
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Monsieur Bourbillon leur raconte ce qu'il a vu :
" - Ce qui n'est pas en notre honneur, c'est qu'il y a des gens de notre région qui osaient détrousser les cadavres sur la plage, volant montres et alliances, vidant poches et portefeuilles.
- C'était peut-être dans le but de les rendre aux familles !
- Je ne le crois pas, car ils se débarrassaient tout aussitôt des papiers d'identité qu'ils rejetaient au vent !
- Ce n'est pas croyable !
- J'ai vu des soldats allemands les en empêcher."
Monsieur Bourbillon continue à narrer tout ce qu'il a vu sur la plage et parle aussi des prisonniers ...
"Toute la journée nous entendons de gros coups au loin. Ce serait le bruit que feraient de gros canons à longue portée tirant de la côte sur l'Angleterre. Il paraît que notre armée est en débandade et que la France demande l'Armistice. On dit aussi que l'Amérique viendrait à notre secours, que notre port serait reconstruit, et que notre pauvre Flandre serait rattachée au "Reich Grand Allemand". On dit... on dit... En fait, depuis hier, notre région est déclarée Zone Interdite et nous rattachés à la Belgique."...
..."Nous sommes bien heureux d'être tous réunis. Voici une semaine que j'ai repris le travail. Mes frères ont eux aussi repris la classe. Robert se rend chaque jour à l'Institution Sainte-Marie où des cours sont donnés aux élèves du Collège Jean-Bart... par les professeurs des deux Collèges"...
Robert explique que Madame Acker parle des Allemands qui logent chez l'habitant...
"Et puis, ajoute Robert, Mademoiselle Martin qui habite une maison du centre de Coudekerque-Branche a également des Allemands chez elle. Elle nous a raconté qu'ils sont aimables mais cela ne l'empêche pas de leur faire des niches et des noises à l'occasion, ainsi, l'autre jour, elle leur a dérobé tout un saucisson"...
Mademoiselle Martin deviendra par la suite Madame Damman, bien connue au lycée Jean-Bart.
Jean Morel, architecte est chargé de construire un édifice spécialement destiné à un journal avec des aménagements intérieurs adaptés, décrits dans une revue de 1910.
Sa façade est d'une composition plaisante. Une grande diversité dans la forme des baies, des petits toits des bow-windows et des toitures des deux coupoles latérales égaye la façade qui aurait été sans cela trop solennelle. La statue de Gutenberg, symbole de l'imprimerie, occupe le centre de la composition.
Le soubassement est en pierre bleue de Soignies et les briques silico-calcaires sont recouvertes d'un enduit de ciment.
Le balcon est en ciment armé et la balustrade décorative, en faïence.
Enfin, couronnant le tout, une enseigne lumineuse se développe en arc au-dessus duquel peut se placer un écran mobile pour des projections cinématographiques et de la publicité lumineuse.
A l'intérieur, la salle des dépêches, ouverte au public est pavée en mosaïque et plaquée de marbre rouge des Flandres. Des vitrines et des cadres présentent les illustrations d'actualité et la réclame lumineuse.
A l'extrêmité de ce hall, la salle relative au journal a un carrelage en mosaïque et des murs revêtus de céramique. Le public peut assister à travers une cloison vitrée à l'impression du journal.
Un large escalier en marbre conduit au bureau du Directeur et aux autres bureaux.
Le reste du rez-de-chaussée est occupé par les ateliers.
Un monte-charge permet le transport du papier dans la réserve du premier étage.
La porte de gauche de la façade constitue une entrée particulière conduisant directement au premier étage par un escalier monumental en marbre lunel avec rampe en fer forgé. on accéde ainsi aux salles de réception: immense salle de fêtes, fumoir, salon, bibliothèque, serre, jardin d'hiver...
Les autres étages sont des appartements privés avec confort moderne.
La terrasse en ciment volcanique est un vaste espace transformé par un habile horticulteur en une sorte de jardin suspendu.
Voici également le plan du sous-sol aménagé.
La dépense s'élève à environ 240 000 francs.
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A l'entrée du port de Dunkerque, est élevée de 1898 à 1899 la maison des pilotes contenant le poste des pilotes, les bureaux d'administration du Pilotage, la salle du Conseil et les salles de cours pour l'instruction des canotiers lamaneurs. C'est l'entreprise Parezys qui est chargée de la construction.
Au rez-de-chaussée le porche d'entrée donne sur le vestibule. Sur la droite se trouve la salle du Poste des Pilotes et une autre salle servant de vestiaire pour y déposer ses vêtements de mer. A gauche, s'ouvre le poste du pilote de service avec lit de camp pour la veille.
Au premier étage, ce sont les bureaux de l'administration. Au-dessus du porche c'est le bureau du chef, avec fenêtre à balcon et vue sur la rade, à côté une salle des Conseils et le bureau du sous-chef, le bureau du receveur et une salle d'attente pour le public.
Le grenier sert de dépôt pour la voilerie. Un escalier à vis donne accès au belvédère surmontant la tour carrée du porche. C'est le poste d'observation du pilote de service.
L'architecte chargé de la réalisation de ce bâtiment est Jean Morel.
La revue spécialisée d'architecture qui mentionne cette construction déclare: "Cette intrusion de l'architecte dans le domaine ordinaire de l'ingénieur maritime nous a paru analogue à l'effet piquant d'un rosier en fleurs implanté dans un champ de navets."
La façade rappelle l'architecture des Flandres. avec un mélange de briques blanches et de briques rouges formant des dessins géométriques. "
Ce bâtiment existe encore, mais sans la tourelle supérieure.
Affolement dans la famille... Les Allemands ont vérifié la maison de la tante Germaine puis celle de nos grands-parents. Toute la famille a eu très peur car leurs fils respectifs Roger et Robert avaient investi les greniers pour fabriquer du matériel électrique, faisaient des expériences de radio et de téléphone entre les deux maisons et utlilisaient les fils électriques de la rue ! Heureusement les deux garçons n'étaient pas présents !
"Mes deux frères viennent de rentrer. Ils se sont attardés en faisant les courses, poussant le pas jusqu'à la mer en bon curieux qu'ils sont toujours ! Ils en reviennent bien dépités ! Des chevaux de frise, chevalets de fer entortillés grossièrement de long en large de fil barbelé forment un barrage suffisamment efficace obstruant chaque rue conduisant à la mer... Une sentinelle garde les lieux, mais elle n'est vraiment pas nécessaire !"
"... J'ai bonne envie d'aller à Armbouts-Cappel dis-je à Maman. Je vais rendre visite à Monsieur et Madame Féryn. Par la même occasion, je pourrais peut-être essayer de me procurer des oeufs bien frais et aussi du beurre...
Le trajet se fait agréablement. La moisson ne s'est pas faite encore. Il y a manque de main d 'oeuvre. Porutant les champs sont superbes là où ils n'ont pas été dévastés par la guerre ou par les chevaux errants.
Cependant pour ne pas changer, des avions, de façon continue survolent la campagne, très hauts dans le ciel. Sont-ce des avions allemands allant vers l'Angleterre ou en revenant ? Sont-ce des avions anglais? Ce sont évidemment des bombardiers, au vol lourd parce que bien souvent très chargés. Quand donc aurons-nous fini de les entendre, de les voir, et de les supporter..."
Le célèbre acteur Paul Meurisse est né le 21 décembre 1912 à Dunkerque au n°24 rue des Soeurs Blanches, comme en témoigne son acte de naissance ci-dessous.
Son père était lui-même né à Dunkerque le 22 février 1881 et était directeur de banque.
Son grand-père, Théobald Xavier, né à Armentières, avait épousé à Dunkerque Marie Ernestine Girard, Dunkerquoise et le couple habitait 5 place de la République.
Paul Meurisse déclare dans une interview de la Voix du Nord en avril 1972:
" Je suis né à Dunkerque, mais j'ai quitté cette ville quand j'avais trois mois. Mon père était directeur de banque. Il a été muté partout mais il a été d'abord directeur à Dunkerque. J'en conserve un souvenir: nos vacances à Malo-les-Bains, des cabines très grandes montées sur roues, tirées par des chevaux jusque dans la mer. Ces cabines étaient conçues pour que les dames puissent descendre dans l'eau, sans qu'on les voie en maillot de bain. Je garde aussi le souvenir des gens qui pêchaient la crevette, de la jetée sur laquelle on allait se promener, où l'on mangeait des moules et des frites sur des petites assiettes. Et ce qui me frappe maintenant, c'est que tous les hommes étaient en pantalon blanc rayé avec une veste d'alpaga et un col dur (ce qui paraît maintenant complètement idiot !) et les femmes étaient aussi en grande toilette."
"Papa nous dit aujourd'hui que, depuis quelques jours déjà, il se passe au port des choses anormales à la base sous-marine. Les Allemands y ont fait rassembler un nombre considérable de péniches. Elles auraient été réquisitionnées dans le but d'envahir l'Angleterre...
- Et ce serait avec ça qu'ils comptent aborder l'Angleterre ?
- Ce n'est pas croyable ! Ils ne se rendent donc pas compte? ...
- Est-ce de l'ignorance ou de la naïveté ?"...
" Il règne une agitation inaccoutumée chez les Allemands...
Avec le soir nous voici tous de nouveau à la cave...
- Après les bombes allemandes ce sont les pruneaux anglais...
- Ils viennent massacrer la population. Ensuite, à la radio ils annoncent en grande pompe qu'ils ont déversé tout leur chargement de bombes sur les docks de Dunkerque ! "
Arms of Dunkirk
Le 26 juin 1658, Louis XIV remet les clés de Dunkerque à William Lockhart, gentilhomme écossais, époux d'une des nièces d'Oliver Cromwell. Voici une représentation de cet événement par James Waylen (1810-1894)
Le poème suivant est extrait d'un manuscrit du British Musem library, également traduit en anglais.
" Je suis le champ fameux des plus sanglants combats.
On m'attaque par mer, on m'attaque par terre;
Et tous les éléments me livrent une guerre,
Dont les puissants efforts me doivent mettre à bas.
Pour augmenter mes maux, tout est intelligence,
Au lieu de me donner une prompte assistance.
La Hollande pour moi n'ose avoir de desseins;
L'Espagne me défend, et l'Espagne m'opprime,
Et la France, O malheur, veut de ses propres mains,
M'immoler à l'Anglais sans profiter du crime."
Dunkerque est alors aux mains des protestants et du Gouverneur Lockhart !
Voici le plan de Dunkerque en 1662:
En septembre 1985, la Voix du Nord annonce que "le carrefour des rues Paul Machy et Vangheluwe va être aménagé de façon imminente. Cinq maisons y ont été expropriées et vont "sauter"." Voici une photo sur laquelle on voit encore l'ancienne boulangerie Drieux à gauche qui est déjà fermée et la nouvelle à droite. Les travaux ont commencé.
En 1988, les travaux continuent. Les trois maisons, en quelques minutes ont disparu sous les coups des machines de la STR.
La pénétrante-est, appelée "avenue du Littoral" pourra déboucher sur ce carrefour. Une fois la voie libre, les travaux de construction pourront débuter au début de 1989.
Quelques mois après, la DDE attaque la dernière ligne droite: arracher les arbres gênants, aménager le carrefour. Entre les deux immeubles de la photo suivante s'esquisse la pénétrante.
" Mais tout est passager... J'ai conservé les pieds sur terre et le front haut... Heureusement, cela me reste, avec le courage...
Ce que je pleure... le prix de l'Avenir que je réservais à mes enfants, plus tard, quand je me marierai,... tout ce qui représentait pour moi seule une valeur... tout ce qui est irremplaçable !... puis plus rien, plus rien à leur offrir de ce qui était moi, à ceux qui viendrait ensuite, ceux qui prendraient ma place pour continuer l'oeuvre commencée!... plus rien à leur offrir de tangible...
Ne plus pouvoir jamais se référer en cas de besoin, ni palper, ni se cramponner à ces choses inanimées...
J'ai tout perdu, et c'est bien dur...
Et la nuit sera longue, longue... à DORMIR SUR LA PAILLE !"
FIN DE LA PREMIERE PARTIE. NOUS PREPARONS LA SUITE QU'ELLE A INTITULEE "MA GUERRE"
"Nous allons effectuer la montée du sable au grenier, travail pénible entre tous mais qui concerne notre sécurité. A la première heure, Monsieur Bourbillon creuse très vite un trou immense, vaste et profond dans le jardin... Il a mis à jour le sable, du beau sable blanc tout propre...
Il ne nous reste plus qu'à emplir les seaux et à les monter au grenier... C'est Monsieur Bourbillon et mon père qui terminent, là-haut, déversant les seaux de sable sur le plancher du grenier..."
Il y a 100 ans exactement, l'Association philanthropique les Quat'Z'Arts fut fondée par Henri Ferrari, Dunkerquois, avec pour devise "Plaisir et Charité". En 1996, elle fêtait ses 75 ans.
Elle organise tous les ans un bal carnavalesque, le premier ayant eu lieu le 7 février1921. C'est en 1925, toujours le Lundi-Gras, les bals étant à thème, la Société carnavalesque "les Quat'Z'Arts" illumine et décore le Café George, 6 place du Théâtre, à la manière du cabaret de Montmartre "le Chat Noir", où ils ouvrent leur location.
En 1926, le thème est "Bal au Moulin Rouge". C'est alors que les Quat'Z'Arts trouvent leur emblème "le Chat Noir"comme on peut le voir sur le logo présent sur le signet.
Le signet numéroté ci-dessous fut créé par l'association pour le Salon du Signet de 1999 à Malo-les-Bains.
Voici le signet recto-verso :
L’architecte Gustave Umbdenstock qui construisit le feu de Saint-Pol, enseignait les règles d’architecture et avait écrit aussi des traités sur ce sujet. Il expliquait que les considérations sur la légèreté ou la lourdeur s’additionnent au rappel de quelques bases fondées sur des rapports simples entre les parties qui relèvent de la récurrence des nombres.
J’ai donc recherché quelles proportions pouvaient-on trouver sur le feu de St-Pol ? Avait-il respecté les principes même qu’il enseignait ?
Voici mes conclusions :
Sur l'image, mesurez la hauteur totale H du phare et la largeur maximale L de celui-ci (c'est à dire en fait, les dimensions de l'image).
On constate d'abord que la hauteur du phare est partagée en deux parties égales, la partie enflée et le tronc soit H/2.
Faites la division de cette valeur H/2 par L, vous trouvez 1,6 environ (suivant la précision de vos mesures). C'est le nombre d'or.
Si vous aviez vécu à Dunkerque en 1756, vous auriez pu peut-être rencontrer un jour, au hasard d'une promenade, aux alentours du beffroi par exemple, ce triste sire à la mine patibulaire.
C'est Robert François Damiens, le régicide de Louis XV !
Natif de La Thieuloye dans le Pas-de-Calais, sa mère meurt alors qu'il a 14 ans et c'est son grand-oncle maternel, cabaretier à Béthune qui le recueille. Il apprend à lire et écrire.
Il a mauvaise réputation, il est surnommé Robert le Diable.
En 1731, il est employé comme valet de réfectoire au collège jésuite Louis le Grand à Paris. Devenu domestique dans les milieux huppés de la capitale, il travaille chez certains Conseillers du Parlement de Paris où il entend souvent des paroles virulentes contre le Roi.
En 1756, il vole son employeur. Il prend alors le pseudonyme de "Flamand".
Il s'enfuit et se rend à Saint-Omer chez son frère Antoine-Joseph qui y est peigneur de laine. Il se rend ensuite chez sa soeur Marie-Christine, veuve en 1755 d'un charpentier de Saint-Omer, Charles Collet.
Apprenant qu'il est recherché, il tente de mettre fin à ses jours mais se rate.
Son frère essaie de le persuader de restituer son vol mais il refuse.
Il a envie d'aller à Dunkerque afin de voir la mer. "On croit que c'étoit pour se jetter dedans".
Son frère et sa soeur l'accompagnent pour qu'il ne lui arrive pas malheur.
Le 22 juillet 1756, ils partent en barque de Saint-Omer et arrivent le même jour à Dunkerque.
Ils vont chez Champagne fils, piqueur des ouvrages du Roi à Dunkerque, cousin de sa soeur, la veuve Collet.
Ils se promènent dans Dunkerque et montent à la tour. Damiens déclare qu'il "a vu ce qu'il y avoit à voir."
Le 24 juillet, il se rend avec sa soeur chez Champagne père, "éclusier à la Petite Sainte, à l'Ecluse de Mardik" et y passe la journée.
Revenu à Dunkerque le lendemain, ils passent la journée chez Wauvel, maître raffineur de sel, entrepreneur des tombereaux pour la levée des immondices, rue de la Porte Royale.
Le 26, prévenu qu'on va l'arrêter, il repart à Saint-Venant.
La suite sordide, on la connaît: le 5 janvier 1757, Louis XV se rendant à Versailles, Damiens se trouve sur le passage du carrosse, écarte les gardes et porte au Roi un coup de canif qui le blessera légèrement à l'épaule. Suivra toute la procédure de l'époque pour un régicide... questions, tortures et finalement peine capitale.
D'après les pièces officielles du procès "ce n'est pas à Dunkerque que ce malheureux a pu recevoir des impressions qui l'aurait déterminé à commettre l'horrible attentat."
Durant le procès, Damiens déclare avoir séjourné avec son frère et sa soeur à Dunkerque durant deux jours et demi, puis ensuite, il se rétracte en disant qu'il n'a jamais été à Dunkerque ! Pourquoi ?...
Certains prétendent que Louis XV aurait fomenté lui-même ce "crime" pour être plus populaire car en 1756 commence la guerre de Sept ans qui débute mal pour les Français. (Louis XV avait était surnommé "le Bien-Aimé" suite à sa maladie qui avait failli le faire mourir en 1744). Il ne fut d'ailleurs blessé que légèrement par un petit coup de "canif".
Le 18 décembre 1912, était inauguré le deuxième château d'eau, place Calonne. Pratiquement identique à celui qui existait déjà depuis neuf ans, on le différencie un peu par sa hauteur: 40,25 mètres et le diamètre de sa cuve: 16,5m soit 2,5cm de plus que le premier.
La hauteur d'eau dans la réserve atteint 8 mètres et a une capacité de 15 000 hectolitres soit avec les deux châteaux d'eau, une réserve de 25 000 hectolitres avec une pression particulièrement puissante.
A l'époque c'était le réservoir le plus vaste de France.
